Jour de repos, mais si on veut, on peut faire une « petite cavité ».
Fred, Thomas, Audric, Bernard, Jean Marie
Retour à Xiao Dong (la grotte du salpêtre) vue le 13.
Les chinois ont pompé la voûte mouillante (sans faire de feu de bois cette fois). Nous devons avoir un canot pour franchir le lac.
Arrivés sur
place, le Prof Wan nous apprend que le bateau est « cassé » mais il a une
solution : 2 chambres à air
rachitiques… Thomas déclare tout net qu’il
ne refera pas le lac/canyon à la nage une nouvelle fois sans néop.
Nous
partons quand même.
Cent mètres plus loin, nouveau gag : le guide chinois perce une des
chambres à air en traversant
un champ de maïs ! Nous arrivons à la
cavité. Il y a bien quelques odeurs d’essence mais rien de méchant. La
voûte mouillante
est bien pompée mais le lac en amont n’a pas bougé.
Dans ces conditions, on modifie nos objectifs : impossible de prendre la
perfo prévue pour réaliser une escalade en artif de 15 mètres sur
laquelle Alex avait buté en 2012. Nous ne ferons que de la
topo.
Le
guide se met à l’eau (en slip) : il ne sait pas nager !!! Je lui donne
un gilet de sauvetage que j’avais ramassé à l’entrée de
la galerie,
vestige d’une précédente tentative. Il s’éloigne avec sa chambre à air
et son gilet. Nous le suivons. L’eau
arrivant au niveau du poitrail, Fred
nous fait un refus d’obstacle : trop froid. Il ne se sent pas de nager
250 mètres lesté par
un kit.
Beau
canyon qui serait agréable si nous avions des néops. Eau propre sans
aucun déchet plastique ce qui est rare. Il ne doit pas
y avoir de pertes
près des maisons en amont. La fin du canyon est plus originale : 1,50
mètres de boue liquide et 30 cm d’eau au dessus.
On arrive enfin sur du
dur et quittons la rivière. Notre guide se rhabille ; je l’attends
pendant que Audric et Bernard partent
en tête. Bien m’en a pris : ils
suivent d’anciennes traces de pas dans un canyon de boue et se
retrouvent immergés jusqu’à la
poitrine dans une mélasse collante où ils
s’épuisent, obligés de s’attraper le pied avec les 2 mains à chaque pas.
Je les hisse
sur la berge. Les traces de boue qu’ils laisseront
longtemps seront d’utiles repères pour le retour.
Succession de grandes
salles chaotiques. Miroir de faille impressionnant : 150 mètres sur 60
parfaitement plan. Nous repérons
le terminus topo de 2012. La faille
semble s’arrêter mais une désescalade nous permet de réaccéder à la
rivière : tube
saint-marcellien de 5 mètres sur 5 au milieu duquel
serpente calmement un petit ruisseau quasiment plat (plus d’un
kilomètre
topographié là).
Le niveau de la voûte s’abaisse : nous arrivons à un
laminoir où il faudra se remouiller. Nous sommes presque secs (la
ventilation
du tube a été efficace), si nous nous remouillons nous
n’aurons pas le courage de faire la topo. Bernard et moi repartons vers
la
sortie (nous ferons plus de 1600 mètres de topo) . Le guide s’engage,
Audric le suit. Après le laminoir d’une vingtaine de mètres,
il suit
la rivière sur plusieurs centaines de mètres et arrive sur une
gigantesque salle remontante totalement concrétionnée
(ce qui est
exceptionnel dans cette partie de la Chine). D’un puits remontant d’une
quarantaine de mètres tombe un affluent.
En bout de salle un puits de 15
mètres permet de redescendre à la rivière. Ce sera le prochain
objectif. Il nous rattrape avant
le lac.
Le retour à la nage est moins
pénible que l’aller. Avec des néoprènes ce sera tout à fait convenable.
Sur la berge du lac, Thomas
et Fred nous attendent. Nous devions revenir à
17 heures pour cette « petite sortie de jour de repos », il est près
de 19 heures
et ils n’allaient pas tarder à déclencher une pré-alerte !
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