lundi 18 août 2014

16 Aout : Jonction avec Saint-Marcel ?


Jour de repos, mais si on veut, on peut faire une « petite cavité ».

Fred, Thomas, Audric, Bernard, Jean Marie

Retour à Xiao Dong (la grotte du salpêtre) vue le 13.

Les chinois ont pompé la voûte mouillante (sans faire de feu de bois cette fois). Nous devons avoir un canot pour franchir le lac.
Arrivés sur place, le Prof Wan nous apprend que le bateau est « cassé » mais il a une solution : 2 chambres à air 
rachitiques… Thomas déclare tout net qu’il ne refera pas le lac/canyon à la nage une nouvelle fois sans néop. 

Nous partons quand  même. Cent mètres plus loin, nouveau gag : le guide chinois perce une des chambres à air en traversant 
un champ de maïs ! Nous arrivons à la cavité. Il y a bien quelques odeurs d’essence mais rien de méchant. La voûte mouillante 
est bien pompée mais le lac en amont n’a pas bougé. Dans ces conditions, on modifie nos objectifs : impossible de prendre la 
perfo prévue pour réaliser une escalade en artif de 15 mètres sur laquelle Alex avait buté en 2012. Nous ne ferons que de la 
topo. 

Le guide se met à l’eau (en slip) : il ne sait pas nager !!! Je lui donne un gilet de sauvetage que j’avais ramassé à l’entrée de 
la galerie, vestige d’une précédente tentative. Il s’éloigne avec sa chambre à air et son gilet. Nous le suivons. L’eau 
arrivant au niveau du poitrail, Fred nous fait un refus d’obstacle : trop froid. Il ne se sent pas de nager 250 mètres lesté par 
un kit.

Beau canyon qui serait agréable si nous avions des néops. Eau propre sans aucun déchet plastique ce qui est rare. Il ne doit pas 
y avoir de pertes près des maisons en amont. La fin du canyon est plus originale : 1,50 mètres de boue liquide et 30 cm d’eau au dessus. 

On arrive enfin sur du dur et quittons la rivière. Notre guide se rhabille ; je l’attends pendant que Audric et Bernard partent 
en tête. Bien m’en a pris : ils suivent d’anciennes traces de pas dans un canyon de boue et se retrouvent immergés jusqu’à la 
poitrine dans une mélasse collante où ils s’épuisent, obligés de s’attraper le pied avec les 2 mains à chaque pas. Je les hisse 
sur la berge. Les traces de boue qu’ils laisseront longtemps seront d’utiles repères pour le retour.

Succession de grandes salles chaotiques. Miroir de faille impressionnant : 150 mètres sur 60 parfaitement plan. Nous repérons 
le terminus topo de 2012. La faille semble s’arrêter mais une désescalade nous permet de réaccéder à la rivière : tube 
saint-marcellien de 5 mètres sur 5 au milieu duquel serpente calmement un petit ruisseau quasiment plat (plus d’un 
kilomètre topographié là). 


Le niveau de la voûte s’abaisse : nous arrivons à un laminoir où il faudra se remouiller. Nous sommes presque secs (la ventilation 
du tube a été efficace), si nous nous remouillons nous n’aurons pas le courage de faire la topo. Bernard et moi repartons vers la 
sortie (nous ferons plus de 1600 mètres de topo) . Le guide s’engage, Audric le suit. Après le laminoir d’une vingtaine de mètres,
il suit la rivière sur plusieurs centaines de mètres et arrive sur une gigantesque salle remontante totalement concrétionnée 
(ce qui est exceptionnel dans cette partie de la Chine). D’un puits remontant d’une quarantaine de mètres tombe un affluent. 
En bout de salle un puits de 15 mètres permet de redescendre à la rivière. Ce sera le prochain objectif. Il nous rattrape avant 
le lac. 

Le retour à la nage est moins pénible que l’aller. Avec des néoprènes ce sera tout à fait convenable. Sur la berge du lac, Thomas 
et Fred nous attendent. Nous devions revenir à 17 heures pour cette « petite sortie  de jour de repos », il est près de 19 heures 
et ils n’allaient pas tarder à déclencher une pré-alerte !


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